La pression monte d’un cran au sommet européen de Bruxelles
Le Premier minstre britannique David Cameron et le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker le 16 février 2016 à Bruxelles
David Cameron a réclamé jeudi aux dirigeants européens un « accord crédible », lors d’un sommet décisif à Bruxelles. Selon le Premier ministre britannique, il s’agit de la seule solution pour convaincre son peuple de voter pour que le Royaume-Uni reste dans l’UE.
A son arrivée à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement, David Cameron a averti qu’il rejetterait tout accord qui ne répondra pas à ses demandes de réformes. « Je vais me battre pour la Grande-Bretagne. Si nous pouvons obtenir un bon accord, alors j’accepterai », a déclaré le Premier ministre britannique.
« On a besoin d’un accord crédible pour le peuple britannique. Il y a un certain nombre de domaines sur lesquels nous devons progresser », a-t-il poursuivi.
M. Cameron a, par ailleurs, estimé que la question de la place de la Grande-Bretagne dans l’Europe faisait débat depuis « trop longtemps ». Il a ajouté que le sommet européen offrait « l’opportunité de régler le problème pour une génération ».
Puissant euroscepticisme. Au Royaume-Uni, l’euroscepticisme est particulièrement virulent, pour des raisons à la fois historiques, identitaires, politiques et conjoncturelles. Le pays a ainsi été amené à remettre sans cesse en cause sa relation avec l’Union européenne (UE) jugée trop envahissante.
Sous la pression des eurosceptiques, David Cameron a promis, l’an dernier, un référendum sur le maintien ou non de son pays dans l’UE. Ce scrutin pourrait être organisé dès juin s’il arrache un accord.
Le Premier ministre britannique a promis de faire campagne en faveur du maintien s’il obtient gain de cause. D’après les sondages, les électeurs britanniques restent très partagés. Une sortie de l’UE risquerait de provoquer une nouvelle crise majeure au moment où le continent est ébranlé par une crise migratoire sans précédent depuis 1945.
« Ca passe ou ça casse ». « Nous sommes au milieu de négociations encore très difficiles et sensibles », a reconnu jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk. « Une chose est claire à mes yeux: à ce sommet, ça passe ou ça casse », a-t-il ajouté.
Pour le président français François Hollande, un accord est « possible » pour éviter un « Brexit » Toutefois, a-t-il dit jeudi, cet accord ne « doit pas empêcher l’Europe d’avancer ».
« C’est l’heure de vérité », a, quant à lui, lancé le Premier ministre belge Charles Michel. Son pays est l’un des plus réticents à accorder des concessions à Londres. « Nous voulons un bon accord mais pas à n’importe quel prix », a renchéri la Première ministre polonaise Beata Szydlo.
« Spécificité britannique ». S’ils sont disposés à reconnaître la « spécificité britannique », les Européens veulent éviter toute « contagion » à d’autres Etats membres des concessions accordées à M. Cameron. Par exemple, la possibilité de restreindre les prestations sociales aux ressortissants européens travaillant en Grande-Bretagne.
M. Tusk a proposé un « mécanisme de sauvegarde » autorisant Londres à limiter temporairement les aides sociales aux migrants européens. « Un costume taillé sur mesure pour le Royaume-Uni », selon un diplomate européen.
Mais le diable est dans les détails, en ce qui concerne notamment la durée des coupes sociales. « La question reste ouverte. Ce sera aux dirigeants de décider », selon un diplomate d’Europe centrale.
ATS
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