L’armée malienne annonce la mort de cadres jihadistes, dont un franco-tunisien
Samir Al-Bourhan, un cadre jihadiste franco-tunisien, fait partie de la « douzaine de terroristes » éliminés lors de deux frappes aériennes menées jeudi, dans le centre du pays, ont annoncé les Forces armées maliennes samedi.
Dans un communiqué, l’état-major général du Mali indique que les Forces armées maliennes (Fama) ont, grâce à deux frappes aériennes exécutées le 14 avril, réussi à « neutraliser une douzaine de terroristes dans la forêt de Ganguel » qui se trouve « à environ 10 kilomètres » de la localité de Moura.
« Ces frappes ont permis de neutraliser quelques cadres du GSIM » (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly, « dont Samir Al-Bourhan, un cadre terroriste franco-tunisien, parlant français et arabe », précise l’état-major.
L’armée malienne dit avoir agi « sur la base de renseignements techniques bien précis faisant état d’un regroupement de terroristes », venus selon elle « pour remonter le moral des combattants » du GSIM et leur « apporter les soutiens financiers et logistiques tant attendus » après leur « cuisant revers de Moura ».
L’armée dit avoir « neutralisé » fin mars 203 jihadistes à Moura, où l’ONG de défense des droits de l’Homme américaine Human Rights Watch (HRW) l’accuse au contraire d’avoir exécuté sommairement 300 civils avec l’aide de combattants étrangers. Aucune photo ou vidéo permettant d’accréditer la version des autorités maliennes ou celle de HRW n’a émergé de Moura depuis lors. La mission des Nations unies au Mali (Minusma) demande en vain, depuis plusieurs jours, à Bamako de lui permettre d’envoyer sur place une équipe d’enquêteurs.
Gouverné depuis 2020 par des militaires arrivés au pouvoir par la force, le Mali est plongé, depuis 2012, dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler. Parties du nord du pays, les violences jihadistes se sont étendues vers le centre et le sud, avant que le conflit ne se complique avec l’apparition de milices communautaires et de bandes criminelles.
Le conflit a fait des milliers de morts civils et combattants. Le centre du Mali est actuellement un des principaux foyers de la crise sahélienne.
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