Le Bureau l’INPS de Paris à la rencontre des travailleurs maliens de France

Une mission d’information  des travailleurs maliens dirigée par Mme Traoré Mariam Guindo, chef de Bureau INPS de Paris. A ses cotés, à droite le doyen Diadié Doucouré et Boubacar Diambo ( délégué du foyer) et à gauche Yacouba dembélé.

Pour mieux se rapprocher de ses assurés et recueillir leurs doléances, le Bureau parisien de l’INPS (Institut National de Prévoyance social) a rencontré les travailleurs maliens dans leurs foyers d’accueil. Une rencontre riche en enseignements.

« Maintenant que je suis bien informé, je vais désormais réclamer  mon dû », a déclare avec enthousiasme Mamadou Diawara au sortir de la réunion avec une délégation du Bureau INPS de Paris,  le 21 février 2015, au foyer des travailleurs migrants de Drancy sis au 35, rue d’Alsace Lorraine. Pourtant ce quadragénaire à pendant plus de dix ans ignoré ses droits qu’il découvre au détour d’une mission des agents INPS.

En effet, le Bureau de Paris a entrepris du 7 au 21 février une mission d’information et de sensibilisation des travailleurs maliens en région parisienne. Le but de cette campagne était d’expliquer aux travailleurs la convention de sécurité sociale entre la France et le Mali et recueillir leurs doléances.

« Le rôle du Bureau parisien de l’INPS consiste, dans le cadre de la convention franco-malienne, à informer les travailleurs maliens de France sur leurs droits et devoirs en matière de sécurité sociale », explique Mme Traoré Mariam Guindo, chef de Bureau INPS de Paris. « Nous faisons les états pour que les familles des allocataires restées au pays puissent bénéficier de l’allocation familiale. Nous établissons aussi les formulaires pour les remboursements des médicaments et des soins de santé des familles au Mali », soutient-elle.

De L’Hay-les-Roses  à Drancy en passant par Alfortville, les travailleurs maliens rencontrés dans leur foyer d’accueils ont suivi avec intérêt les exposés des agents de l’INPS. Les points abordés étaient relatifs au montant payé par le régime français et la somme versée par l’INPS ; le nombre d’enfants pris en charge par la France et quote-part payé par le Mali ; l’inscription de la famille à la sécurité sociale au Mali ; les congés payés passés au Mali, etc.

Au delà de l’attachement des travailleurs maliens rencontrés à leur pays, il est ressorti de larges débats des préoccupations afférentes à la qualité du service rendu par certains services de l’INPS. Les points soulevés concernent : la nature de l’accueil qui est réservé aux assurés; les difficultés et les retards afférents au paiement des allocations familiales ; le non remboursement de l’ordonnance de plus de 3 mois ; la non délivrance du formulaire SE-04 en cas d’arrêt maladie au Mali, alors que sans ce formulaire la caisse française ne rembourse pas les indemnités de maladie, etc.

←A Drancy les travailleurs ont réclamé plus de missions.

De ces constats, le Bureau parisien de l’INPS en a tiré des recommandations utiles. Il convient de tout mettre en œuvre pour réserver le meilleur accueil possible aux assurés, ramener dans un délai raisonnable le paiement des allocations familiales et de continuer le paiement ambulant dans les villages.

« Nous conseillons la multiplication de ces missions pour encore mieux informer les travailleurs dans les foyers », a soutenu le vieux  Amadou Sanogo du comité des sages maliens en France après avoir assisté à la réunion des agents INPS à Alfortville.

Pour le doyen Diadié Doucouré – qui doit faire prévaloir ses droits à la retraite après plus de vingt ans au service du Bureau parisien -le but principal « est de mobiliser la colonie malienne pour la prise en charge de la convention Franco-malienne de sécurité sociale, qui est l’une des plus avantageuse que le Mali ait signé à travers le monde ». Pour avoir été l’un des premiers à travailler dans le Bureau de Paris depuis son ouverture, M. Doucouré est des rares à maîtriser les arcanes de la sécurité sociale.

Le Bureau de sécurité sociale de Paris a été crée en 1992 pour rapprocher les services de l’Institut des travailleurs maliens de France. Fort de ses succès dans l’Hexagone, il projette de couvrir toute l’Europe, notamment les pays à forte concentration de Maliens tels que l’Espagne, l’Italie,… par la signature de conventions avantageuses à l’instar de celle de la France.