Le chroniqueur Madou Kanté victime d’une agression par balles
Madou Kanté, initiateur de ‘’Madou ka journal ‘’ sur facebook, a été victime d’une attaque par arme à feu à Djélibougou, le mardi 25 juillet 2017 aux environs de 01 heure du matin. Touché à la poitrine, il a été admis aux urgences à l’hôpital du Mali. Selon les médecins, son pronostic vital n’est pas engagé. Cette agression est intervenue au moment où l’intéressé était à l’arrêt dans son véhicule pour téléphoner.
Madou Kanté – alias « Maréchal Madou » – activiste et chroniqueur malien, a été victime d’une tentative d’assassinat dans la nuit de lundi 24 au mardi 25 juillet, à Bamako. Il est sous surveillance médicale après une opération réussie pour extraire la balle qui l’a touché à la poitrine.
Il était au volant de sa voiture lorsqu’il a été touché par balles par un individu encore non-identifié. Touché à la poitrine, au côté droit, il a été admis dans la nuit à l’hôpital de Bamako. « On vient de m’enlever la balle du corps », a déclaré le jeune homme de 30 ans à l’AFP, après son opération. Il reste « sous surveillance médicale », selon un membre du corps médical.
« Maréchal Madou » – Madou Kanté à l’état-civil -, est célèbre au Mali pour sa chronique web décapante, le « Madou Ka Journal », dans lequel il dénonce la corruption, le népotisme et autres travers de dirigeants politiques et religieux. L’activiste a de nombreux fans qui avaient sur Facebook à un rassemblement à Bamako. Une initiative qui n’est pas du goût du jeune chroniqueur : « Je voulais lancer un appel au calme. Je n’accuse pour le moment personne et je ne veux pas que des actions soient menées en mon nom. J’aime le Mali », a-t-il insisté.
Une attaque en lien avec son engagement ?
Le jeune homme a récemment participé à des manifestations en faveur du « non » au référendum sur le nouveau projet de Constitution qui divise les Maliens. Le référendum sur ce texte, dont ses détracteurs disent que l’application conduirait à un renforcement déséquilibré des pouvoirs du président, n’a pas eu lieu (le 9 juillet 2017) suite à leur mobilisation. Il a été reporté sine die.
La plateforme An Tè, A Banna – Touche pas à ma Constitution condamne d’ailleurs la tentative d’assassinat, ce mardi 25 juillet, dans un communiqué transmis notamment à Jeune Afrique. Présenté comme l’« un des principaux animateurs du nouveau mouvement démocratique qui s’oppose au projet de révision de la Constitution initié par le président de la République », le jeune homme y est présenté comme ayant « pris une part active à la grande manifestation du 17 juin ». La plateforme dénonce une « agression » qui « survient dans un climat de haine et de surenchères verbales déclenché par le pouvoir et ses partisans contre les opposants à la révision constitutionnelle. »
Visite de plusieurs ministres
Madou Kanté avait reçu, dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juillet, la visite de plusieurs ministres, selon des sources proches du gouvernement et de sa famille, citées par l’AFP. Il « circulait dans sa voiture, lorsqu’on a tiré sur lui, ce qui veut dire qu’il était suivi. Mais mon sentiment est que ce n’est pas un professionnel qui a fait le coup contre le Maréchal Madou, qui défend également les droits de l’homme », a expliqué l’un de ses proches. « Nous ne voulons pour le moment accuser personne sans preuve. Ces derniers temps, Maréchal Madou critiquait devant moi certains hommes de l’opposition », a précisé un autre de ses proches, Oumar Diakité
COMMUNIQUÉ DE LA PLATEFORME AN TÈ, A BANNA SUR LA TENTATIVE D’ASSASSINAT DE MAMADOU KANTÉ DIT « MADOU KA JOURNAL »
La Plateforme AN TÈ, A BANNA-TOUCHE PAS MA CONSTITUTION condamne avec la dernière énergie la tentative d’assassinat du chroniqueur Madou-ka-Journal dans la nuit du lundi au mardi.
En effet, un homme armé a tiré à bout portant sur Madou à Boulkassoumbougou ( Est de Bamako), la nuit dernière, peu avant 1h du matin, le blessant grièvement. La balle qui a traversé la partie supérieure du thorax est logée au côté droit de la poitrine. Une intervention chirurgicale est prévue dans la journée pour extraire le projectile.
Le chroniqueur Madou-ka-Journal est un des principaux animateurs du nouveau mouvement démocratique qui s’oppose au projet de révision de la constitution initiée par le président de la République. Il a pris une part active à la grande manifestation du 17 juin dernier au cours de laquelle, il était en première ligne aux côtés des leaders de la Plateforme.
L’ agression contre Madou-Ka-Journal survient dans un climat de haine et de surenchères verbales déclenché par le pouvoir et ses partisans contre les opposants à la révision constitutionnelle.
Elle est la dernière en date d’une longue série d’attaques et d’agressions contre les responsables et militants de la Plateforme AN TÈ, A BANNA:
La Plateforme AN TÈ, A BANNA prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérives violentes du régime.
Elle invite le président de la République à mettre fin à l’atmosphère de haine et de violence dont l’entière responsabilité incombe à ses partisans et à lui-même.
Ils s’évertuent depuis des semaines à diaboliser les opposants à la révision constitutionnelle en les présentant comme des apatrides et ennemis de la paix.
La Plateforme tient le président de la République pour responsable de toute détérioration du climat sécuritaire actuel notamment la sécurité des responsables, militants et sympathisants de la Plateforme.
La Plateforme invite tous ses adhérents et sympathisants, tous les démocrates de Bamako et environs à un rassemblement ce 25 juillet à 16h devant la Bourse du Travail à Bamako-Coura pour dire NON à la violence, NON aux milices, NON aux escadrons de la mort!
Bamako, le 25 juillet 2017 P/ la Plateforme Le Premier Vice-President Honorable Amadou Thiam. |
Pingback: Le chroniqueur Madou Kanté victime d’une agression par balles – Malicom – Toute l’actualité Malienne en direct | Malicom – Actualité du Mali sur Internet