Le fiasco du Mali au Salon de l’agriculture de Paris
Le ministre du développement rural, Bakary Treta, promet de s’investir la prochaine fois.
En dix ans de participation, le Mali a tiré peu d’avantage du Salon international de l’agriculture de Paris à cause d’une politique « amateuriste » et d’une communication ratée.
« Le Mali, une puissance agricole exportatrice », tel est le thème de la dixième participation du Mali au Salon international de l’agriculture de Paris qui tient cette année sa 52ème édition du 21 février au 1er mars au parc des expositions, porte de Versailles. Un thème ambitieux pour un grand pays agricole, mais la journée du dimanche 22 février consacrée à la promotion de l’investissement dans le secteur agricole au Mali a montré toutes les failles d’une organisation hasardeuse.
La journée qui était programmé entre 15 heures et 17h30 a accusé trente minutes de retard avant que les officiels s’installent. Le ministre du développement rural, Bakary Treta était à la tête d’une forte délégation venue vendre l’image du Mali et susciter l’intérêt des investisseurs. Cependant cette opération de séduction s’est passée avec un amateurisme déconcertant. Les présentateurs se sont lancés dans une prose décousue où les chiffres sont lancés sur des performances sans aucune source citée. Il n y avait aucune représentation graphique (PowerPoint) ou image permettant de se faire une idée des mots qui étaient débités souvent à un rythme saccadé.
On avait l’impression que les bonnes personnes n’étaient pas là, car les orateurs n’avaient aucuns talents de vulgarisateur encore moins de promoteur. Une communication ratée. Pourtant, les organisateurs voyaient grands. Selon les confidences, ils voulaient réserver un stand de 100m2 et représenter toute la gamme de produits maliens. Mais pour des raisons de budget ils se sont contentés comme les autres années d’un petit espace à côté des grands stands de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Maroc.
Le ministre du développement rural Bakary Treta qui affirmait que le thème du Salon est « une ambition que le Mali veut et peut réaliser » n’aurait pas compris l’opportunité d’un tel événement pour avoir refusé de délier les cordons de la bourse. Il ne tardera pas à faire son mea culpa à la fin de la journée en affirmant avoir sous estimé l’importance du Salon pour n’être jamais venu auparavant. Il a promis sur le tard de prendre toutes le mesures nécessaires pour que le Mali soit suffisamment présent lors de la prochaine édition.
Le Mali ne manque pas de potentialités. Pays à vocation agropastorale, le Mali est le plus grand producteur de la sous région ouest africaine avec 6,6 millions de tonnes de céréales (campane 2013). Les immenses potentialités sous exploitées de l’Office du Niger – qui permet d’irriguer par simple gravité près de 2 millions d’hectares de terres cultivables – peuvent faire du « Mali le grenier de l’Afrique de l’Ouest » dans la production du riz et des fruits et légumes. Mais à défaut de capitaux nationaux suffisants, il faut des compétences pour attirer des investisseurs extérieurs. Les cotonculteurs de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) produisent un des meilleurs cotons du monde et sont parmi les plus grands producteurs africains avec en perspective une production de 600 000 tonnes. Le Mali fait partie des premiers producteurs africains de poissons d’eau douce avec plus de 100 000 tonnes par an. Des produits qui ne sont pas valorisés faute d’industries de transformation ou de filière d’exportation.
Ahmadou DIALLO
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Merci pour votre compréhension salutations distinguées Signature Baradji Cheickna.