Le Mali proclame l’état d’urgence pour 10 jours
L’état d’urgence avait été décrété une première fois au Mali après l’attaque de l’hôtel Radisson Blu à Bamako, le 20 novembre 2015.
Suite à une série de menaces, le gouvernement malien a rétabli l’état d’urgence, lundi à partir de minuit, et ce pour une durée de 10 jours. Cette mesure avait également été décrétée après l’attaque d’un hôtel à Bamako en novembre.
Le gouvernement malien a proclamé l’état d’urgence, lundi 21 décembre, pour une durée de dix jours, qui a pris effet dès mardi. Cette décision fait suite à une série de menaces sur le Mali émanant de groupes jihadistes, d’après des sources proches de la sécurité.
« L’institution de l’état d’urgence vise à donner aux autorités compétentes les moyens de droit leur permettant de mieux circonscrire et combattre tout projet d’atteinte à la sécurité des personnes et de leurs biens et toute tentative de troubles à la quiétude des populations », a déclaré le gouvernement dans un communiqué, sans donner davantage de précisions.
Surveillance accrue des sites sensibles à Bamako. « C’est une décision exceptionelle compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire » a précisé François Rihouay, correspondant de France 24 à Bamako. « Les attaques se sont multipliées ces derniers jours dans le centre, mais aussi dans le nord du pays contre les positions de l’armée malienne et de la force de maintien de la paix au Mali (Minusma), qui a exprimé son inquiétude ».
L’état d’urgence devrait permettre aux autorités de maintenir les effectifs en alerte nuit et jour, mais également de poursuivre la surveillance accrue auprès des « sites sensibles fréquentés par les étrangers de la capitale malienne », d’après François Rihouay.
Rencontre entre chefs islamistes à Kidal. Des jihadistes avaient attaqué un hôtel de luxe, le Radisson Blu, à Bamako, le 20 novembre, tuant 20 personnes dont de nombreux étrangers. L’assaut avait ensuite été revendiquée par deux groupes jihadistes : le jour-même par Al-Mourabitoune, de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, et le 22 novembre par le Front de libération du Macina (FLM, mouvement jihadiste malien). Le gouvernement avait ensuite proclamé une première fois l’état d’urgence pour une durée de dix jours.
Selon deux sources proches des services de sécurité, des menaces lancées par des groupes jihadistes ont précipité l’annonce du rétablissement de l’état d’urgence. L’une de ces sources a indiqué que cela faisait suite à une rencontre entre chefs islamistes dans la région de Kidal, la semaine dernière.
De nombreux combattants opèrent dans le désert du nord du Mali, dont certains sont liés à Al-Qaïda, ou à des organisations laïques de la communauté touareg, en lutte pour l’indépendance d’une région qu’ils appellent Azawad.
F24 avec Reuters
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