L’EI revendique la tuerie de Nice
Copie du permis de séjour de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, obtenue le 15 juillet 2015 auprès de la police française
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué la tuerie ayant fait 84 morts lors des célébrations de la fête nationale le 14 juillet dans la ville française de Nice, dans un communiqué diffusé par la radio de l’EI, Al-Bayan.
L’organisation jihadiste se targue d’un nouveau mode opératoire utilisé par un soldat de l’EI pour commettre cette tuerie, menée à l’aide d’un poids lourd ayant foncé sur la foule.
Elle affirme que l’attaque est en réponse aux appels de l’Etat islamique à prendre pour cible les pays faisant partie de la coalition antijihadiste en Irak et en Syrie.
L’EI prévient les Etats croisés qu’il poursuivra ses attaques peu importe leur degré de mobilisation sécuritaire. L’agence Amaq liée au groupe jihadiste avait peu auparavant fait état de la revendication de la tuerie de Nice par l’EI.
Selon les autorités françaises, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, a délibérément lancé son camion sur la foule, venue assister au feu d’artifice du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice jeudi soir.
L’homme, un chauffeur-livreur, en instance de divorce, était totalement inconnu des services de renseignement (…) et n’avait jamais fait l’objet de la moindre fiche ni du moindre signalement de radicalisation, a déclaré le procureur de Paris, François Molins.
Il était en revanche connu de la justice pour des faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016.
Les liens de l’auteur de la tuerie de Nice avec l’islamisme radical sont sujets à caution. Le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré vendredi soir : C’est un terroriste sans doute lié à l’islamisme radical d’une manière ou d’une autre.
Mais le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve a refusé de confirmer que l’homme était lié à l’islam radical.
L’EI, un groupe ultraradical sunnite qui a annoncé à l’été 2014 l’instauration d’un califat islamique sur les zones qu’il contrôlait en Syrie et en Irak, a mené des attentats meurtriers dans plusieurs pays du monde qui ont fait des centaines de morts et de blessés.
Le groupe extrémiste a appelé à plusieurs reprises à cibler les pays engagés dans la coalition internationale dirigée par Washington, qui mène depuis septembre 2014 des frappes aériennes contre les positions jihadistes en Syrie et en Irak.