Mali: le trafic de drogue « problème majeur » qui nourrit le conflit
Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop a estimé que le trafic de drogue est un « problème majeur » du conflit.
Le trafic de drogue est un « problème majeur » qui nourrit le conflit et entrave l’application du processus de paix au Mali, a estimé jeudi le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
« Le trafic de drogue est, avec le terrorisme, l’un des obstacles majeurs à l’application de l’accord de paix. C’est vraiment un problème majeur, car il nourrit le conflit, finance les organisations terroristes et déstabilise le pays », a déclaré M. Diop à l’issue d’une rencontre consacrée au Mali à l’ONU.
« Nous devons combattre également les terroristes et les narco-trafiquants, sinon nous ne réussirons pas à avoir une paix durable au Mali », a-t-il ajouté.
Trois mois après le parachèvement d’un accord de paix entre le gouvernement de Bamako et les groupes armés du Nord, l’instabilité perdure dans la partie septentrionale du pays, miné par les rivalités tribales, les luttes d’influence et les trafics, y compris entre groupes signataires.
« Il y a eu des débuts très difficiles de l’application de l’accord », a reconnu M. Diop, « mais il y a aussi quelques bonnes nouvelles ».
« Un comité de suivi de l’accord est opérationnel et travaille au quotidien. Sur le terrain, les écoles ont rouvert à Tombouctou et à Gao. A Kidal, elles vont ouvrir le 15 octobre, après avoir été fermées pendant trois ans. Malgré les défis, le processus est en marche », a-t-il déclaré.
De son côté, le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a réitéré « l’engagement sans faille de la communauté internationale » aux côtés du Mali. « Le processus de paix est une occasion historique et il doit se poursuivre », a-t-il déclaré.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg. Ces jihadistes ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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