Manif des Maliens de France contre le terrorisme
Parmi les marcheurs, la présence remarquée du maire de Montreuil Patrice Bessac et du député Razzy Hammadi.
Les Maliens de France ont marché samedi 21 mars à Montreuil pour condamner l’attentat terroriste de Bamako et manifesté leur solidarité envers les victimes. Cet attentat revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar avait fait cinq morts à Bamako, le 7 mars, dont un Français, un Belge et trois Maliens.
Organisée par une dizaine d’associations de ressortissants maliens en France, la marche a enregistré la présence remarquée du maire de Montreuil Patrice Bessac, le député Razzy Hammadi et plusieurs élus municipaux. Le consul du Mali en France, Mangal Traoré a reçu les marcheurs sur le parvis de l’hôtel de ville de Montreuil. Dans une allocution lue par Bakary Traoré, les organisateurs ont expliqué leurs objectifs.
« Cette marche de soutien au peuple malien dans ses épreuves n’est qu’une étape et nous devons trouver les moyens d’une solidarité renforcée avec le peuple malien. Aujourd’hui nous rendons hommage à toutes les victimes des attentats de Bamako, comme nous étions aux cotés de nos frères français au mois de janvier, comme nous sommes aux cotés des Tunisiens dans les épreuves qu’ils traversent », a déclaré M. Traoré.
Pour les organisateurs, il faut combattre toutes les formes d’exclusion et bâtir les ponts entre les peuples. « Les déclarations racistes de responsables politiques se banalisent en France. La xénophobie, l’antisémitisme et l’hostilité aux musulmans et aux migrants se répandent dangereusement en Europe », a rappelé M. Traoré.
Pour le maire de Montreuil Patrice Bessac, l’attentat de Bamako est l’œuvre de « ceux qui trahissent l’islam et qui pensent le défendre ». « A Montreuil – qui abrite une forte colonie malienne – cet acte lâche a résonné d’une façon particulière », a-t-il affirmé. Pour lui, tous ceux qui défendent les valeurs de liberté, égalité et fraternité doivent s’opposer aux forces obscurantistes qui veulent imposer l’esclavage.
Ahmadou DIALLO