Manuel Valls en Afrique pour soutenir le Mali et au Burkina Faso face au terrorisme
Manuel Valls avait déjà rencontré le président malien Ibrahim Boubakar Keïta à Bamako en 2013. [AFP]
Le premier ministre français veut assurer de son soutien des pays particulièrement visés par le terrorisme djihadiste, malgré la présence des soldats français et des casques bleus.
Le premier ministre Manuel Valls est ce jeudi 18 février en visite au Mali, dans un contexte très marqué par la lutte contre le terrorisme. Après une rencontre avec le président malien Ibrahim Boubakar Keïta dès son arrivée, Manuel Valls doit rencontrer des membres de la communauté française au Mali, ainsi que les militaires français présents à Gao.
Il partira ensuite au Burkina Faso, pays voisin lui aussi ensanglanté par le djihadisme, où il doit rencontrer samedi 21 février le président Roch Marc Christian Kaboré. Manuel Valls est accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ainsi que du député socialiste François Loncle, président du groupe d’amitié France-Burkina et du député socialiste Razzy Hammadi, président du groupe d’amitié France-Mali.
Une menace terroriste toujours présente. Après l’intervention militaire française en janvier 2013 qui avait stoppé la progression des groupes djihadistes, la France avait lancé en 2014 l’opération Barkhane. Mobilisant 3 500 militaires, cette opération a pour but d’« organiser la coopération régionale entre les pays partenaires de la France, mais aussi de neutraliser les terroristes et de limiter leur flux à partir de la frontière saharo-sahélienne vers le sud », explique Matignon. Une tâche pour le moins large, d’autant plus qu’elle porte sur cinq pays : la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso.
Malgré la présence de ces milliers de soldats français, de l’action des forces maliennes ainsi que d’une mission de casques bleus de l’ONU (Minusma), les djihadistes ont repris pied dans le nord du Mali, et mènent régulièrement des attaques contre les militaires. Vendredi 12 février, le groupe djihadiste malien Ansar Dine a lancé une offensive meurtrière contre le camp de la Minusma à Kidal, tuant sept casques bleus. Manuel Valls doit participer vendredi 19 février à un hommage en leur honneur à Gao.
Bamako et Ouagadougou frappés. Plus inquiétant encore, les groupes terroristes parviennent même à frapper loin de leur base, jusque dans la capitale malienne Bamako. En mars 2015, une attaque contre le restaurant « la Terrasse » avait tué cinq personnes. Le 21 novembre, c’est l’hôtel Radisson de Bamako qui est visé par les islamistes. Deux assaillants retiennent en otage 170 clients et employés, avant d’être abattus par les forces de l’ordre. Menée par le groupe Al-Mourabitoune, l’opération aboutit à la mort de 20 personnes.
Le Burkina Faso, deuxième pays visité par Manuel Valls, est d’une importance stratégique dans la lutte contre le terrorisme dans la région. C’est en effet à Ouagadougou que stationnent les forces spéciales françaises de l’opération Barkhane. Le contingent burkinabé est également un des plus importants parmi ceux de la Minusma. Longtemps épargné par les attaques terroristes, le Burkina Faso est à son tour frappé le 15 janvier dernier, lors d’une attaque contre un hôtel et un restaurant qui fait trente morts.
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