Modibo Sidibé à la rencontre des Maliens de France
Dans une salle archi-comble Modibo Sidibé a eu l’occasion de s’adresser aux Maliens de France.
Le président du parti FARE An Ka Wuli à la tête d’une forte délégation composée des membres du secrétariat exécutif national a séjourné à Paris du 12 au 19 juin 2016. Cette visite s’inscrivait dans la directive de son président qui est de s’assurer de l’encrage de son parti dans l’Hexagone et en même temps donner une plus grande visibilité à son programme et à ses prises de position.
Lors des rencontres avec les responsables des institutions de la République française et les responsables de partis politiques, le président du parti FARE a eu l’occasion d’expliquer la position de son parti et suggérer les solutions sur plusieurs problèmes majeurs du Mali.
La délégation a été reçue au Conseil Départemental des Yvelines pour échanger sur les questions de la coopération décentralisée et aussi avec les élus maliens y siégeant.
Le président avec sa délégation a enchaîné des visites de courtoisie partout où vivent les Maliens (Conseil des sages, foyers et lieux de résidence).
Le samedi 18 juin 2016 la section France du parti FARE An Ka Wuli a organisé une grande rencontre à la Bourse du travail de Paris (République). Dans une salle archi-comble Modibo Sidibé a eu l’occasion de s’adresser aux Maliens de France. Les militants des autres partis politiques d’opposition étaient très nombreux à cette rencontre ce qui fait dire au secrétaire général de la section France, Makan Sidibé, que ceux qui sont là aujourd’hui ont mesuré l’enjeu de cette rencontre qui se présente comme majorité contre opposition. Notons que le même jour à la même heure la majorité présidentielle a improvisé une rencontre à la bourse du travail de Saint Dénis avec des ministres en vacances pour parler de la bonne gouvernance.
Après l’intervention des différents membres de la délégation, le président Modibo Sidibé après avoir évoqué les conditions de vie de ses compatriotes a fait part de la situation du pays.
Il a partagé le contenu du programme « Mali l’horizon 2030 » avec la communauté malienne qui était venue à sa rencontre.
Selon Modibo Sidibé, l’enjeu de l’élection présidentielle était pour le Mali de retrouver le chemin de la grandeur, d’un Mali propre, d’un Mali fort, d’un Mali juste et d’un Mali solidaire. C’est pour cela nous nous battons tous pour que le Mali puisse retrouver ces chemins et que les maliens puissent les emprunter. Ajourd’hui, le constat est clair nous sommes loin du compte et nous devons construire une alternative politique malienne face à ce qui est en train de se passer dans la sauvegarde du Mali.
En ce qui concerne les accords d’Alger, Modibo Sidibé a précisé que les partis de l’opposition, en particulier les FARE se sont démarqués de cet accord car il ne comporte aucun projet politique pour le Mali. D’une façon générale, c’est l’absence d’une direction de gouvernance qui pose problème.
Pour lui, il faut élaborer un programme d’urgence sur un certain nombre de problèmes qui ne peuvent pas attendre et organiser une grande rencontre refondatrice de la nation pour que le peuple puisse se prononcer et dire ce qu’il veut faire de ce pays,
Modibo Sidibé a affirmé que ni le Mali, ni l’Afrique ne peuvent être gérés comme avant parce que tout le monde sait à l’instant tout ce qui se passe.
« Nous ne voulons pas cet accord parce qu’il nous mène nulle part et il viole la Constitution », a-t-il affirmé. D’après lui, tous les groupes armées doivent se démarquer automatiquement du terrorisme et des narco trafiquants et soient immédiatement cantonnés. Si réellement cet accord peut apporter la paix, nous sommes prêts à le reconnaître car nous mettons le Mali au- dessus de tous.
Selon le président des FARE, la démocratie n’est pas seulement le vote, mais c’est aussi un débat public autour d’un projet commun.Il faut qu’on engage ce débat national pour un avenir commun et que le Mali s’empare des enjeux pour aller loin.
Le Mali est en danger et le sahel est en danger parce qu’il y a une économie criminelle, pire encore l’aspect écologique et démographique .Dans une quinzaine d’années, le sahel va avoir 200 million d’habitants.
Ce n ‘est pas une question de parole mais de comportement nous dirons à chaque fois si c’est nécessaire ce qui ne va pas. Nous avons dejà dit, ni les menaces ne feront taire l’opposition.
La seule voie politique qui nous semble importante est de donner une légitimité politique à cet accord et cela par un dialogue national qu’on engage. Nous avons déjà demandé à la majorité qu’elle s’organise pour répondre l’opposition dans les débats.
Maténé DIARRA
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