Modibo Sidibé met en garde IBK contre toute tentative d’entraver la justice
L’ex Premier ministre Modibo Sidibé président du parti FARE (Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence).
L’ex Premier ministre Modibo Sidibé prend à témoin l’opinion, nationale et internationale, sur les graves manquements constatés dans la gestion des affaires publiques au Mali depuis l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita à la magistrature suprême en 2013 et le met en garde contre toute tentative d’entraver la justice.
Malgré les rapports accablants de la Cour suprême et du Bureau du vérificateur Général et la transmission à la justice du dossier des scandales financiers liés l’achat du second avion présidentiel et des équipements militaires, les ministres impliqués vaquent à leurs affaires confortés par la protection du président de la République Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Dans une déclaration, le parti FARE (Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence) de l’ex Premier ministre Modibo Sidibé s’insurge contre cette situation et « met en garde le président de la République et le Gouvernement contre toutes tentatives d’entraves et d’immixtions visant à saper le travail de la justice et à cultiver ou encourager ainsi l’impunité, sous quelles que formes que ce soit ».
Le parti rappelle que depuis la découverte des faits de surfacturations et de détournements de deniers publics dans les marchés d’achats de l’avion présidentiel et de fournitures et équipements divers pour les forces armées de défense et de sécurité, les relations entre la Mali et ses partenaires s’étaient fortement détériorées jusqu’à frôler la rupture. « Les audits et autres enquêtes menés respectivement par le Bureau du vérificateur général et la section des comptes de la Cour suprême, ont mis à nu l’ampleur des malversations et autres manquements graves ayant entaché ces différents marchés d’acquisition de biens au compte de l’Etat », souligne le communiqué.
La dégradation du climat de confiance et de bonne collaboration entre le Mali et ses partenaires s’est illustrée dans la non-conclusion de la revue du FMI et l’édiction de mesures que le gouvernement malien devait satisfaire préalablement à toute reprise de dialogue : annulation de marchés, modification du code des marchés publics, publication des rapports de contrôle et prise de sanctions à l’encontre des personnes dont les responsabilités seront établies. Le parti FARE remercie les partenaires techniques et financiers de leur contribution significative et décisive à la manifestation de la vérité au sujet des marchés incriminés tout en les invitant à la vigilance pour que de telles pratiques n’entament plus jamais la crédibilité de notre pays.
L’ex Premier et ses partisans appellent « l’ensemble des forces vives de la nation à un engagement citoyen et patriotique pour restaurer l’honneur et la dignité de la République dangereusement mis à mal par des pratiques si honteuses, humiliantes et indignes dans un pays dont la qualité de la gouvernance et de la bonne gestion des finances publiques avaient été, dans un passé pas lointain, attestées par une reconnaissance internationale.»
Ibrahim CISSE