Mohamed Diawara : « l’économie numérique peut être un tremplin pour le Mali »
Mohamed Diawara, président de l’Association des sociétés informatiques du Mali (ASIM).
Jeune franco-malien, Mohamed Diawara, est persuadé que l’innovation technologique liée au numérique peut créer des emplois et booster l’économie malienne.
« Le dynamisme de l’Afrique est une réalité incontestable. Partout, dans tous les pays qui la composent, il y a des femmes et des hommes qui se battent pour aller de l’avant. Il y a aussi une jeunesse volontaire qui travaille pour façonner un avenir meilleur ». affirmait Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international dans un éditorial consacré au forum franco-africain pour une croissance partagée. C’est justement à cause de son dynamisme dans le numérique que Mohamed Diawara, président de l’Association des sociétés informatiques du Mali (ASIM) était l’un des 700 invités de ce sommet. Un forum qui a réuni le 6 février à Paris trois chefs d’Etats africains, une cinquantaine de ministres en provenance de 33 pays et surtout près de 500 entreprises françaises et africaines afin de mettre la jeunesse, l’innovation et les financements innovants au cœur de la nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France.
« On est aujourd’hui à l’heure du numérique et toute une économie s’est organisée dessus avec tout ce que ça peut créer comme avantage compétitif pour un pays », explique avec conviction ce jeune entrepreneur franco-malien pour qui l’innovation technologique est la clé du succès. Il cite des services comme le « e-banking », qui permet de faire tous ses paiements en ligne, de consulter et gérer ses comptes, d’effectuer des versements et virements. Un service créateur d’emplois développé par le Rwanda qui veut faire disparaître la monnaie à long terme et dont l’innovation technologique représente 14% du PIB.
Selon lui, le Mali a posé ses jalons avec la création d’un département numérique (ministère de l’économie numérique) et l’adoption d’un plan (Mali 2020). « Mais, c’est la mise en œuvre qu’il faut voir, car le problème dans notre pays est de trouver des cadres compétents, donc il faut former les ressources humaines », soutient M. Diawara qui dirige également General Computech, une société spécialisée dans l’ingénierie informatique, télécom, sécurité et formation. « L’économie numérique peut être un tremplin pour le Mali, mais la qualité et le coût d’accès à l’internet peuvent être des freins à son développement», prévient-il, persuadé que la jeunesse africaine doit se former de plus en plus pour tirer vers le haut ce continent.
Une vision qui s’inscrit en droite ligne dans les objectifs de la Fondation franco-africaine pour la croissance, AfricaFrance, lancée à la suite du forum et dirigé par le franco-béninois Lionel Zinsou. Comme l’affirmait ce dernier : « L’Europe a besoin de la croissance de ce continent, de sa créativité et de son énergie humaine. Et l’Afrique a besoin de tous les alliés possibles, et donc des européens parce qu’il y a urgence. Entre les deux mondes, un atout essentiel : les diasporas ».
A. DIALLO
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