Mort d’Adama Traoré : « Aucune trace de violences » lors de son interpellation, selon la contre-autopsie
Une marche blanche à Beaumont-sur-Oise, le 22 juillet 2016. ( AFP)
La famille du jeune homme avait demandé une contre-expertise après une première autopsie, qui avait échoué à déterminer les causes de la mort de ce jeune de 24 ans, lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
A La contre-autopsie du corps d’Adama Traoré n’a mis en évidence « aucune trace de violences » lors de son interpellation dans le Val-d’Oise, annonce le procureur Yves Jannier, jeudi 28 juillet. La mort de ce jeune homme de 24 ans, le 19 juillet, avait entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont-sur-Oise et dans les communes voisines. Selon le procureur, « l’explication de la cause du décès ne pourra être apportée qu’avec l’ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie) », dont les résultats sont attendus « dans le courant du mois d’août ».
La famille demande une troisième autopsie. « Lorsque les secours sont intervenus, la température du jeune homme était très élevée, et c’était un jour de canicule », a rappelé le procureur. Depuis la mort d’Adama Traoré, sa famille accuse les gendarmes de « bavure ». Le procureur de Pontoise avait d’abord indiqué qu’Adama Traoré souffrait d’« une infection très grave », « touchant plusieurs organes », lors du rapport préliminaire d’autopsie. Mais le rapport définitif n’avait pas permis au médecin de se prononcer sur les causes de la mort. La justice avait alors accédé à la demande de la famille de réaliser une contre-expertise.
L’avocat de la famille, Frédéric Zajac, l’avait demandée non « pour contester la première autopsie, mais pour qu’on sache tout, qu’on arrête les fantasmes de part et d’autre ». Deux enquêtes sont menées parallèlement par la section de recherches et l’inspection générale de la gendarmerie.
Après les résultats de cette contre-expertise, la famille d’Adama Traoré réclame à la justice une troisième autopsie du corps du jeune homme. Frédéric Zajac s’interroge notamment sur le fait que la contre-expertise ne fasse pas état de l’infection mise en évidence lors de la première autopsie.« Ce jeune homme est mort d’un syndrome d’asphyxie, nous devons savoir comment« , a-t-il affirmé.