Nord du Mali: quatre soldats maliens tués dans deux attaques
Au moins quatre militaires maliens ont été tués jeudi dans deux attaques distinctes dans leur pays, à Tombouctou (nord-ouest) et près de Gao (nord), a appris l’AFP de sources militaires.
« Un militaire malien a été tué par balle lors d’une embuscade jeudi matin dans la périphérie de la ville de Tombouctou », a indiqué à l’AFP un officier de l’armée malienne dans cette ville.
« Le militaire tué était au volant d’un véhicule qui allait ravitailler les troupes. Le tireur embusqué a pris la fuite après l’acte », a-t-on précisé de même source.
Par ailleurs, au moins trois militaires ont péri dans l’explosion d’un engin au passage de leur véhicule près de Gao, selon les mêmes sources.
« La tête de notre escorte a sauté sur une mine à 37 km (au sud-ouest) de Gao, vers Douentza. Nous déplorons la mort de trois de nos éléments », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée, le colonel Souleymane Maïga, imputant l’attaque à des auteurs « contre le processus de paix », sans autre indication.
Selon un responsable du commandement militaire à Gao, « c’est un véhicule d’escorte qui accompagnait d’autres véhicules qui venaient du sud de Gao. Une mine très probablement posée peu avant le passage du convoi a tué les trois militaires qui étaient dans le véhicule de tête ».
Confirmant l’information, une source de sécurité malienne a déclaré à l’AFP que deux autres militaires, membres de l’escorte se trouvaient « dans un état critique ».
Plusieurs groupes armés sont présents dans le nord du pays. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement malien, les groupes qui le soutiennent et l’ex-rébellion de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année 2015 vers le centre, puis le sud du pays, près des frontières avec le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
AFP