Nord-Mali : la France appelle les rebelles à signer l’accord de paix
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a appelé les rebelles à signer l’accord de paix.
Le gouvernement français a appelé la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à signer l’accord de paix prévu pour le 15 mai.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a appelé dans un communiqué, ce mardi 12 mai, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) à signer l’accord de paix paraphé le 1er mars dans la capitale algérienne par le camp gouvernemental malien, mais pas par les rebelles. Une signature prévue pour vendredi 15 mai à Bamako, à laquelle le groupe rebelle à dominance touareg avait décliné sa participation. « La France appelle les représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad à la responsabilité. Elle les encourage à faire cesser immédiatement la violence et à se rendre à Bamako, le 15 mai, afin de signer l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali », souligne le texte. La France a condamné en même temps l’attaque par les groupes rebelles, lundi, d’une patrouille de l’armée malienne au cours de laquelle neuf soldats de ont été tués.
Au même moment des ressortissants de Kidal à Bamako ont appelé la coordination des mouvements de l’Azawad à parapher l’accord. Akory Ag Iknane, président du collectif des ressortissants de Kidal à Bamako a indiqué mardi que des cadres, élus, leaders communautaires et d’opinion, ainsi que des membres de la société civile de la région de Kidal souhaitent « une issue heureuse au processus d’Alger par la signature de l’accord, pour la préservation de la cohésion sociale et la paix, ainsi que pour soulager les populations des affres de la sécheresse et des incertitudes liées au conflit ».
L’accord a été paraphé le premier mars dernier par le gouvernement du Mali ainsi que les groupes rebelles du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) loyaliste, la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) – qui regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA)- avaient refusé le texte en demandant un délai raisonnable pour consulter sa base. Depuis, les attaques se multiplient et la CMA se fait attendre pour apposer son paraphe sur l’accord, fragilisant la mise en place du processus de paix.
O. TOURE