Nord-Mali: une attaque rebelle fait trois morts
La reprise des hostilités, provoquée par les rebelles touaregs, risque de menacer la signature de l’accord de paix.
Deux soldats maliens et un civil ont été tués ce matin dans l’attaque de Goundam, un village du nord du pays, rapporte l’état-major à Bamako, après deux jours d’affrontements entre milices pro et antigouvernementales. La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui fédère plusieurs groupes de rebelles touaregs, avait promis la veille de riposter après la prise de la ville de Menaka par le GATIA (Groupe d’autodéfense touareg Imrad et alliés), favorable aux autorités centrales.
« Ce matin vers 05h30 [07h30 en France, ndlr], des hommes armés ont attaqué le village de Goundam. Le bilan provisoire est de trois morts, dont le chef d’une unité de la Garde nationale, son adjoint et un civil », a déclaré Souleymane Maiga, chef du service d’information de l’armée malienne. Des habitants ont imputé l’attaque à des séparatistes, mais l’information n’a pu être confirmée. Des rebelles touaregs avaient ouvert le feu mardi sur des casques bleus près de Tombouctou. Ils ont ensuite parlé de méprise, expliquant les avoir pris pour des militaires maliens.
La tension monte dans le nord du Mali à mesure que la date fixée pour la signature d’un accord de paix, le 15 mai prochain, approche. Des incidents se multiplient et pourraient mettre le feu aux poudres.