Toulouse offre au Mali un centre de soins solaire
La Première Dame du Mali, Mme Keita Aminata Maiga a reçu le premier care center le 26 juin à Toulouse.
La Première Dame du Mali était le 26 juin à Toulouse, pour recevoir le premier Care center aménagé par un institut et une société toulousaine. Quand la solidarité dépasse les frontières.
L’accès à l’énergie et à la santé. Deux thématiques essentielles pour l’humanité, notamment en Afrique, continent souvent oublié. C’est au nom de ces droits fondamentaux que l’institut Loris Azzaro et la société toulousaine Yuma ont remis le 26 juin, à la Première Dame du Mali, Mme Kéita Aminata Maiga, le premier care center (centre de soins en français).
La présence de la femme du Président malien à Toulouse, accompagnée de ministres et d’officiels, illustre bien l’importance de l’opération. «L’électricité ne doit pas rester un luxe, et le photovoltaïque permet de réduire les inégalités entre les villes et les villages en Afrique» a assuré le président de l’institut Azzaro, le Toulousain Jean-Louis Da-Ré. «Nous devons trouver des solutions à l’échelle de la planète». Et justement, le care center en est une. Il s’agit d’un conteneur aménagé pour en faire un centre d’accueil pour soins médicaux, totalement couvert de panneaux photovoltaïques nouvelle génération, pour non seulement le rendre autonome en énergie, mais en faire également un vecteur d’accès à l’électricité.
C’est là qu’entre en jeu la société Yuma, de Frédéric Navallon et Fabien Lhuillier. «Nous avons réalisé une rupture technologique en brevetant des tubes photovoltaïques» explique ce dernier. Car le panneau solaire n’est pas adapté au pays africain, où le sable se glisse partout. Sa position à plat nécessite de trop fréquents nettoyages. D’où l’idée de les transformer en cylindre, qui, en tournant sur eux-mêmes, empêchent le sable de se fixer. «Nous économisons aussi énormément sur le silicium, qui représente 80 % du prix, tout en augmentant les rendements de 20 % à 40 %» reprend Fabien Lhuillier. Si les premiers conteneurs sont assemblés artisanalement, Yuma cherche un terrain dans les environs de Toulouse pour y installer une petite usine pour l’industrialisation du processus.
«Une initiative technologique et de solidarité» qui rend «fier» le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. «Un véritable don du ciel» pour la Première Dame malienne, également présidente de la fondation Agir, partenaire de l’opération. «Ce care center permettra de transposer la modernité des villes à la campagne». Pour Jean-Louis Guigou, délégué général de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen, et qui œuvre pour un nouveau partenariat entre l’Europe et l’Afrique, «ce projet allie la modernité, l’intelligence, et le cœur».
Le care center fait à ToulouseIl s’agit d’un dispensaire mobile et autonome grâce à l’énergie solaire. Le care center est un centre d’accueil des populations qui pourront recevoir des soins médicaux, des médicaments, des vaccins ou des conseils de prévention. Il dispose aussi d’une unité de recyclage de l’eau et de frigos pour le stockage des vaccins. Les care center ont un coût de revient des plus faibles, avec un Kwh entre 0,10 et 0,15€, et un prix de revient d’un suivi local médical autour de 1€ par patient et par an. |
Source : La Dépêche