Un accord signé entre le Royaume-Uni et l’Union européenne
Le Premier ministre britannique David Cameron a assuré qu’il fera tout pour éviter un Brexit.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) se sont accordés à l’unanimité vendredi soir sur un compromis pour maintenir le Royaume-Uni au sein de l’Union. Le Premier ministre britannique David Cameron a assuré qu’il fera tout pour éviter un Brexit.
« Accord. Soutien unanime pour un nouveau pacte pour le Royaume-Uni dans l’UE », a indiqué le président du Conseil européen sur Twitter. M. Tusk et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avaient remis aux 28 un projet d’accord lors d’un dîner commun entamé vendredi soir après de longues heures de tractations.
« J’ai négocié un accord qui donne au Royaume-Uni un statut spécial dans l’UE », a écrit de son côté, toujours sur le réseau social, le Premier ministre britannique David Cameron, après deux jours de difficiles négociations à Bruxelles au cours d’un sommet qui a duré plus de 30 heures.
M. Cameron pourra ainsi donner le coup d’envoi de la campagne pour le référendum sur le maintien ou non de son pays dans l’Union, qui devrait se tenir le 23 juin. Lors d’une conférence de presse, il a pressé « de tout son coeur et de toute son âme » les Britanniques de voter pour le maintien dans l’Union, expliquant que cet accord leur offrait « le meilleur des deux mondes ».
« Le monde d’aujourd’hui est un endroit incertain. A mon avis, c’est le moment se serrer les coudes, un moment pour être fort en nombre », a lancé M. Cameron. « C’est un moment historique », a-t-il poursuivi, « qui déterminera le destin de notre pays ».
Le Premier ministre britannique s’est félicité d’avoir garanti que le Royaume-Uni ne rejoindrait jamais l’euro, qu’il ne ferait jamais partie d’un « super-Etat » européen, que les allocations sociales seraient limitées pour les travailleurs européens installés dans le pays et que la supervision des banques britanniques soit effectuée par la Banque d’Angleterre. Il a ajouté qu’il fixerait une date pour le référendum très bientôt.
Pas de veto pour Londres. La persistance de divergences, après une série de réunions bilatérales vendredi, s’est traduite par des reports successifs de la réunion plénière des chefs d’Etat et de gouvernement, d’abord à 14h30, puis 15h30, 16h00 et 20h00. Il a ensuite été demandé aux dirigeants des 28 de réserver une nuit d’hôtel supplémentaire.
Jean-Claude Juncker, qui a accompagné M. Tusk dans son rôle de facilitateur, s’est dit lui « heureux », se félicitant de « mois de travail laborieux » en collaboration avec le Conseil et le Parlement européens. « C’est équitable pour le Royaume-Uni, équitable pour les 27 (autres) pays membres », a-t-il tweeté.
M. Juncker a plus tard assuré devant les médias que le texte signé excluait un droit de veto de Londres aux décisions de la zone euro. La France, en particulier, s’opposait à tout droit de veto de Londres sur le renforcement de la zone euro, à laquelle le Royaume-Uni n’appartient pas.
Le président français François Hollande s’est ainsi félicité que le texte préserve l’égalité entre les places financières européennes. « Aujourd’hui, le Royaume-Uni a une place particulière en Europe, mais il n’y a pas eu de dérogation aux règles du marché unique, il n’y a pas de révision prévue des traités et pas de droit de veto sur la zone euro », a-t-il souligné.
« Toutes les sensibilités ». « Tout est fait pour que le Royaume-Uni puisse rester dans l’UE sans gêner la marche vers l’avenir de l’Europe », a ajouté M. Hollande, invitant les pays européens à se rapprocher davantage. Et de continuer: « il ne faut pas donner le sentiment que l’Europe, c’est un ‘self service’, il peut y avoir une Europe différenciée, mais pas une Europe où chaque Etat vient prendre ce qu’il veut. »
La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part qualifié le texte de « compromis équitable ». Les partenaires de M. Cameron n’ont « pas fait trop de concessions à la Grande-Bretagne », a-t-elle ajouté.
Peu avant le dîner, un responsable européen décrivait le projet d’accord comme « prenant en compte toutes les sensibilités ».
Les négociations bloquaient sur deux sujets, avait résumé plus tôt dans la journée François Hollande: la volonté de M. Cameron d’obtenir un statut spécial pour la réglementation et la supervision des institutions financières britanniques et les limites de la réduction des prestations sociales dont bénéficient les salariés de pays de l’UE installés en Grande-Bretagne.
Les Britanniques sont partagés sur la question du maintien ou non dans l’UE. Selon un sondage TNS publié vendredi, les personnes favorables à une sortie de l’Union ont deux points d’avance sur les partisans du maintien, à 36% contre 34%.
ATS
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