Un enseignant d’une école juive blessé à coups de couteau par trois hommes à Marseille
Un professeur d’histoire d’une école juive de Marseille, dans le sud de la France, a été blessé à coups de couteau mercredi soir par trois individus qui ont proféré des propos antisémites, a-t-on appris auprès du préfet de police de la région.
L’agression, qui n’a pas engagé le pronostic vital de l’enseignant, lui-même juif, a eu lieu vers 19H00 GMT, a précisé Laurent Nuñez, qui a souligné que de très importants moyens policiers avaient été déployés pour en retrouver les auteurs. Les agresseurs auraient été mis en fuite par l’arrivée d’une patrouille de police, a encore ajouté M. Nuñez, qui a souligné avoir immédiatement informé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
L’enseignant, âgé de 57 ans et qui portait une kippa, sortait du centre communautaire Yavné, qui comprend à la fois une école et une synagogue, quand il a été agressé, a-t-on encore précisé de source proche du dossier. Devant son domicile, à quelques rues de l’école, trois individus à scooter ont proféré des insultes antisémites, lui montrant aussi des photos de l’islamiste Mohamed Merah, avant de lui porter des coups de couteau qui l’ont blessé de manière superficielle, a précisé à l’AFP Michèle Teboul, présidente de la branche régionale du Conseil représentatif des institutions juives de France.
En mars 2012, Mohamed Merah avait tué sept personnes au nom du jihad à Toulouse et Montauban: trois militaires ainsi qu’un professeur et trois jeunes élèves d’une école juive.
Le 24 octobre, trois juifs avaient été agressés près d’une synagogue marseillaise. L’agresseur, âgé d’une trentaine d’années et connu des services de police, s’en était pris à deux personnes, dont le rabbin. Un troisième fidèle, qui tentait de s’interposer, avait alors été frappé à coups de couteau.
Mercredi dans la journée, une jeune femme voilée a par ailleurs été agressée à la sortie d’une station de métro dans le centre de Marseille par un homme lui reprochant, selon les déclarations de la victime, d’être une terroriste. L’agresseur, âgé d’une vingtaine années, aurait fait référence aux signes religieux de la jeune femme, qui portait un hijab (voile laissant le visage apparent), avant de lui asséner un coup de poing et de la blesser légèrement au thorax avec un objet pouvant être un cutter.
AFP