Un soldat français tué au Mali par l’explosion d’une mine
Des soldats français patrouillent à Kidal, dans le nord du Mali, dans le cadre de l’opération Barkhane, le 25 octobre 2016. (AFP)
Un militaire français est mort dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 novembre. Il avait été blessé vendredi 4 novembre dans l’après-midi dans le nord du Mali lors de l’explosion d’une mine au passage de son véhicule blindé, a annoncé samedi l’Elysée. Le président François Hollande a exprimé dans un communiqué son « émotion » et « salu[é] le sacrifice » de ce soldat, un sous-officier du 515e régiment du train de la Braconne.
François Hollande « exprime sa confiance et sa fierté aux soldats des forces françaises qui apportent leur soutien à l’armée malienne et à la mission des Nations Unies (la Minusma, déployées depuis juillet 2013) pour la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali et la réduction des groupes armés terroristes dont la menace pèse sur l’ensemble du Sahel », ajoute l’Elysée.
Le groupe djihadiste malien Ansar Dine a revendiqué vendredi soir l’attaque par l’intermédiaire son canal de communication, disant avoir visé « un véhicule » français sur la route qui mène à Kidal, un secteur sur lequel ils plantent régulièrement des engins explosifs.
Dix-huit militaires ont été tués depuis le début en janvier 2013 de l’opération « Serval » au Mali, poursuivie en l’élargissant au Sahel sous le nom d’opération « Barkhane » à partir d’août 2014.
Les dernières victimes remontaient au mois d’avril, quand trois soldats avaient péri dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule blindé, à l’approche de la ville de Tessalit, également dans le nord du Mali. Six soldats français ont pour leur part été blessés légèrement dans des conditions similaires le mois dernier.
Intervention militaire internationale
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes, qui en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, impliquant des troupes de la mission de l’ONU au Mali.
Un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes a été signé en mai-juin 2015, mais son application accumule les retards. L’opération française « Barkhane » contre les djihadistes, qui s’étend sur cinq pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso), doit procéder à une « montée en gamme » avec la fin de la saison des pluies, fin octobre-début novembre, avait expliqué le mois dernier le porte-parole des armées, le colonel Patrick Steiger.
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